dimanche 20 janvier 2008

Grand Corps Malade : Le temps d’un triomphe…


Jeudi 4 octobre, les trois coups ont retenti sur les planches du Théâtre annonçant le lever de rideau sur une affiche de prestige : Grand corps malade, qui a offert une prestation exceptionnelle pour ce spectacle d’ouverture. Le public très hétérogène, a été transporté par la présence et le talent de l’artiste, largement reconnu par l’ovation finale.
Impossible de s’ennuyer ; durant plus d’une heure et demi, sous les jeux des projecteurs il a proposé un jonglage maîtrisé avec les mots dans une finesse absolue. Humour, rage, coup de cœur et coup de gueule ont entretenu sur des mélodies poignantes l’émotion du public. Il nous a proposé un véritable Attentat verbal, empreint de courage et de tolérance, à travers plusieurs Rencontres poétiques d’une grande qualité, qui ont pu anéantir tous les préjugés sur le slam.
Dès son arrivée, soucieux de ne pas décevoir, il a accordé une conférence de presse et nous avons recueilli ses sentiments avant son entrée sur scène. « Je suis très heureux de venir me produire au Puy dans ce théâtre à l’italienne qui est le lieu idéal pour le slam, car on est en symbiose avec le public ». Durant le spectacle il a entamé cinq ou six textes inédits, qui figureront peut-être sur un nouvel album dont il est sur le point d’achever la création et qui sera selon lui « plus soigné que le précédent ». Quand on lui parle de son œuvre et de son public sa voix grave nous confesse alors, « tous les publics m’intéressent, il n’y a pas de règle. J’aime voir des familles au complet, même si je sais que les jeunes réagissent davantage à l’ambiance. Au bout de cent dates de concert, je ne m’interdis rien, même si je ne me considère pas comme un auteur engagé. ». Pourtant, il clame librement ses pensées, accompagné de sa béquille, trace indélébile de ses Voyages en train sur les railles sinueux de la vie. Mais peu importe son regard, on sait à quoi il s’engage dans cette belle revanche sur son histoire et ce magnifique cri du cœur.

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